En rupture avec le pessimisme qui imprègne beaucoup de visions de l’avenir de la presse, nous sommes aujourd’hui dans une période de bouillonnement, que l’on peut voir comme la phase de création dans un moment schumpétérien. On voit apparaître de nombreuses startups, qui ne misent plus sur la publicité mais se recentrent sur le service rendu au lecteur. Le crowdfunding a libéré des initiatives et permet des expérimentations. Brief.me, une lettre quotidienne lancée en 2014, en est une.
Depuis que Blythe Masters a quitté JP Morgan Chase pour prendre les rênes de Digital Asset Holdings, la célèbre économiste et opératrice de marché a entamé une tournée de conférences pour parler de la blockchain. Le 2 juin 2015, elle déclarait que les applications financières blockchain se mesureront en milliers de milliards de dollars. Depuis cette annonce fracassante, les cabinets spécialisés reçoivent beaucoup d'appels qui tournent tous autour de la même question : comment la technologie blockchain pourrait-elle nous aider à prendre l'ascendant dans notre secteur? Il existe aujourd'hui une vive curiosité, mais aussi et surtout un véritable besoin de pédagogie sur le sujet des protocoles Bitcoin et Ethereum, ainsi que sur la technologie blockchain.
Les entreprises redoutent désormais de se faire uberiser. Or, cette menace, annoncée depuis l'émergence du web il y a vingt ans, ne peut être considérée ni comme une nouveauté, ni comme une surprise. Pourquoi une telle impréparation? Simple refus de voir ou compréhension trop superficielle du phénomène numérique? Dans tous les cas, comprendre vraiment ce qui se joue n'a jamais été aussi urgent pour organiser la contre-attaque.
Un an après son introduction en bourse, les nouveaux investissements d'Alibaba ont déjà commencé à impacter la structure de l'entreprise. Le groupe a adopté une façon innovante d'exploiter les fonds qu'il a levés, en cessant de se définir comme une plateforme d'e-commerce pour devenir ce qu'il appelle désormais une infrastructure pour le commerce électronique.
Si BlackBerry représente à peine 1% des parts de marché du smartphone aujourd'hui, l'entreprise canadienne en contrôlait la moitié il y a quelques années. Comment un succès aussi éclatant peut-il se transformer en un échec aussi sévère? Les journalistes Jacquie McNish et Sean Silcoff donnent quelques réponses à cette question dans leur livre Losing the Signal: The Untold Story Behind the Extraordinary Rise and Spectacular Fall of BlackBerry. Americanus Reed, professeur de marketing à Wharton, s’entretient ici avec Jacquie McNish.
Qu'est-ce qui déclenche un projet d'innovation ? Si une littérature abondante existe sur le management et l'organisation de l'innovation, la question du moteur reste en suspens. Elle est pourtant capitale, si l'on considère que c'est l'avenir de la firme qui est en jeu. Mais qui doit imaginer cet avenir ? Est-ce aux équipes de R&D, au marketing, à la prospective de prendre l'initiative des projets ? À ces questions, il n'existe pas de réponse unique. Mais un ensemble de cas d'école permet de saisir trois modèles principaux.
La nouvelle ère de la production industrielle, qu'on nomme industrie 4.0, s'appuie sur des systèmes cyber-physiques. On voit déjà se profiler l'industrie 4.1, avec des consommateurs appelés à jouer un rôle de plus en plus grand dans la production.
Arduino est une plateforme et un fournisseur de cartes de prototypage électronique pour les imprimantes 3D, développées en open source. Dès le départ, la firme a été étroitement liée avec une vaste communauté d'utilisateurs et un écosystème de développeurs, qui ont fait d’elle le leader mondial dans son domaine. Son secret? Un management très différent.
Les constructeurs automobiles sont confrontés à quatre changements, qui vont modifier complètement l'expérience associée à l'automobile dans les années à venir. Ces quatre nouveautés, provenant de l'électronique grand public, sont la connectivité, l'intelligence artificielle, les capteurs et les interfaces homme-machine. Chacun de ces quatre facteurs de perturbation, pris séparément, est en soi une puissante vague d'innovation. Combinés, ils redéfinissent complètement le secteur.
La Chine est souvent assimilée à un imitateur qui aurait du mal à innover. De nombreux articles en cherchent les raisons dans la culture, les politiques publiques ou dans le niveau de développement économique. Mais pendant que les analyses fleurissent, la tendance s'inverse. Une table ronde organisée par notre édition de Shanghai fait le point sur le boom de l'innovation à la chinoise.
Face à l'évolution rapide des nouveaux supports numériques, le marketing traditionnel ne suffit plus. Suzie Reider, directrice générale de Google pour les solutions de branding, et Gopi Kallayil, évangéliste en chef de Google sur cette même question, mettent en évidence les six écueils les plus courants que les spécialistes du marketing se doivent d'éviter.
En février, Elon Musk prédisait que Tesla Motors allait réaliser ce qu'aucun constructeur automobile n'avait jamais fait, en atteignant une capitalisation boursière de 700 milliards de dollars en 2025. Pour mettre cela en perspective, Apple est devenue la société la plus cotée de l'histoire lorsqu'elle a atteint une valeur de marché de 700 milliards en novembre 2014. Et si l'on se réfère à l'industrie automobile, cette somme peut être comparée à la valeur des cinq plus grands constructeurs mondiaux. Ensemble, Volkswagen, BMW, Ford, Toyota et Honda ne pèsent que 522 milliards. Elon Musk est-il devenu fou? Ou a-t-il une stratégie secrète? Essayons de la décrypter.
Institutions et entreprises sont de plus en plus dépendantes des systèmes d’information. Elles sont ainsi de plus en plus vulnérables aux attaques de cybercriminels, que ceux-ci soient de simples malfaiteurs, des hacktivistes politiques, des États et même leurs propres employés. Les enjeux sont considérables et dans ce jeu du gendarme et du voleur, la sécurité absolue n'existe pas. Pour autant, une prise en compte sérieuse du cyber-risque est nécessaire. Elle exige de la part des organisations des efforts considérables: des investissements, mais aussi une mise à niveau culturelle et technologique.
Les entreprises de services voient leurs modèles d'affaires et leurs perspectives de croissance bousculées par des startups. Si elles ne veulent pas se laisser distancer, il est temps d'innover. Comment?
Les modèles d'affaires qui émergent aujourd’hui offrent l'image d'une hyperconcurrence. Dans l'économie numérique, il y a toujours mieux et moins cher ailleurs, et cette dynamique déborde aujourd'hui les frontières du Net. Comment une entreprise peut-elle survivre dans cette jungle, comment peut-elle se distinguer? De nouvelles logiques émergent, de nouvelles propositions de valeur qui pourraient devenir la clé du monde économique de demain.
Oui, il est possible de rationaliser l'effort d’innovation, en passant de la gestion d'un état d'équilibre au pilotage raisonné d'un déséquilibre permanent. Non, ce n'est pas aisé. Cela demande de réviser nos réflexes et nos outils installés, sans se laisser griser par les effets de mode. Bonne nouvelle: la recherche en sciences de gestion a identifié les principes de ce pilotage de l'innovation. En voici huit.
En Chine comme ailleurs, les services ont longtemps été considérés comme un simple complément aux secteurs primaire et secondaire, certes capable de créer des emplois, mais pas de prétendre au statut de véritable moteur de l'économie. La donne a changé. Les services sont aujourd'hui en pleine mutation technologique. Des domaines comme la finance et la vente sont soumis à une évolution rapide. Il en va de même pour les RH. Le point avec l'un des principaux acteurs du secteur.
Uber et Airbnb ont eu quelques soucis avec les autorités récemment. Marquées par une forte culture libertaire, les entreprises de l'économie du partage ont parfois du mal à accepter des règles qu'elles soupçonnent de surtout servir à protéger certains secteurs de la concurrence des nouveaux entrants. Les régulateurs tentent de leur côté de rappeler que les règles ont un sens. Les deux mondes peuvent-ils se rencontrer?
En Occident, le mouvement Maker dont Chris Anderson s'est fait le prophète tarde à décoller. Mais en Chine, un écosystème beaucoup plus vaste s'est déjà constitué, sur des bases un peu différentes. On l'appelle le nouveau shanzhai, d'après le terme qui en chinois désigne l'industrie de la copie. Que se passera-t-il quand ces deux mondes se rencontreront?
Dans un monde de liens faibles, qui se dénouent et se renouent constamment, la communication est en première ligne. En montrant leur capacité à répondre à l'instabilité et aux paradoxes, ses métiers pourront convertir un progrès menaçant en une occasion de redonner tout son sens à leur activité, en inscrivant l'entreprise dans un récit du bien commun. Mais la communication du futur ne peut pas faire l’économie d'un changement de modèle.