L'essor des renouvelables depuis le début des années 2000 devrait se poursuivre et s'amplifier dans les décennies à venir. Elles modifieront substantiellement le bouquet électrique du futur et on espère qu'elles limiteront les impacts environnementaux associés à la production d’électricité. Il est donc indispensable d'étudier l'empreinte environnementale des différentes filières de production.
Avec le Powerwall de Tesla, c'est la première fois qu'une solution de stockage électrique individuelle de masse fait son apparition. L'équation économique est-elle solide? Cette solution présente-t-elle réellement un intérêt écologique? Deux spécialistes en discutent.
En février, Elon Musk prédisait que Tesla Motors allait réaliser ce qu'aucun constructeur automobile n'avait jamais fait, en atteignant une capitalisation boursière de 700 milliards de dollars en 2025. Pour mettre cela en perspective, Apple est devenue la société la plus cotée de l'histoire lorsqu'elle a atteint une valeur de marché de 700 milliards en novembre 2014. Et si l'on se réfère à l'industrie automobile, cette somme peut être comparée à la valeur des cinq plus grands constructeurs mondiaux. Ensemble, Volkswagen, BMW, Ford, Toyota et Honda ne pèsent que 522 milliards. Elon Musk est-il devenu fou? Ou a-t-il une stratégie secrète? Essayons de la décrypter.
L'éolien et le solaire prennent une place significative dans les mix électriques des pays développés. Comment ont-ils réussi leur percée? Les pays européens offrent différents modèles. Mais tous ces modèles ont leurs limites: la transition d'une économie de subvention à une logique de marché est une affaire complexe. Les énergies renouvelables seront-elles bientôt rentables?
Si à long terme la transition énergétique apparaît comme une évidence et une nécessité, à court et moyen terme la situation est beaucoup plus confuse. La transition énergétique a commencé, et elle continuera. Mais si l'on cherche à dresser un tableau d'ensemble ce sont les ambiguïtés et les incertitudes qui dominent.
Le mix énergétique, c'est la répartition des différentes sources d'énergies primaires consommées pour la production des types d'énergie utilisés dans un pays donné. Pour différentes raisons allant de la disponibilité des ressources aux politiques de lutte contre le changement climatique, les mix énergétiques nationaux sont appelés à évoluer dans les prochaines décennies. Mais le poids de l'histoire ainsi que les coûts politiques et économiques de cette évolution la rendent difficile. Quelles sont les pistes les plus sérieuses?
Les premières lignes de haute et très haute tension se sont d'abord développées autour de moyens de production centralisés, hydraulique et thermique, puis nucléaire. Les besoins de consommation des zones urbaines et industrielles ont ensuite guidé le tracé de nouvelles lignes. Avec la croissance des renouvelables, ce sont de nouvelles logiques qui émergent. Elles contraignent le réseau à évoluer, mais mettent en lumière son rôle essentiel dans la transition énergétique.
La combustion d'énergies fossiles est aujourd'hui la principale source de gaz à effet de serre. C'est aussi le principal vecteur de l'action de l'homme sur le climat. Mais ce lien entre énergie et climat est beaucoup plus complexe qu’il n'y paraît de prime abord. La connaissance scientifique progresse constamment, et surtout elle commence à se diffuser chez les acteurs: particuliers, collectivités ou entreprises. Où en est la science, et comment se joue l'appropriation de ses résultats? Comment le changement climatique affectera-t-il l'offre et la demande énergétique?
En matière énergétique, l'Europe est un remarquable laboratoire du monde de demain, de ses promesses et de ses difficultés. La création d'un marché unifié de l’énergie et le développement mal contrôlé des renouvelables intermittentes se traduisent aujourd'hui par un bouleversement du fonctionnement des marchés. Pas facile de concilier deux agendas, surtout quand la Commission et les Etats-membres tirent à hue et à dia. Une analyse sans concession par un spécialiste du secteur.
Saviez-vous qu'au Danemark, les déchetteries produisent 5% des besoins en électricité et 20% de la chaleur ? La fameuse mine urbaine est aujourd'hui au centre des attentions. Quel est son potentiel, quelles sont les techniques utilisées, quels modèles d'affaires peuvent se développer ?
La politique allemande de l'énergie, au lendemain de Fukushima, a pris un tournant, l'Energiewende, accélérant un processus engagé au début des années 2000 : abandon du nucléaire et recours massif aux énergies renouvelables. Une initiative audacieuse, mais qui a de sérieux effets de bord.
Le solaire est-il l'énergie du futur ? L'essor du gaz naturel et la crise traversée par l'industrie photovoltaïque depuis 2011 invitent à se méfier des prédictions trop optimistes. Mais le virage stratégique de la Chine, d'une part, et les promesses des nouvelles générations de cellule, d'autre part, pourraient changer la donne. Il faut donc considérer avec attention les dynamiques économiques et technologiques sous-jacentes.
Rien ne va plus pour l'industrie photovoltaïque allemande. Dépassé par le boom des installations, le gouvernement a dû mettre un frein brutal aux subventions dont le coût menaçait d'exploser. Pris en tenailles entre la concurrence chinoise et la chute des prix des panneaux, plusieurs fleurons de cette jeune industrie sont au bord de la faillite. Après des années fastes, le secteur doit brutalement s'ajuster à des conditions nouvelles. Et s'adapter pour espérer rebondir.
L'équation énergétique européenne est marquée par trois contraintes: sécurité d'approvisionnement, lutte contre le réchauffement climatique et compétitivité. Mais elle se complique avec les choix allemands sur le nucléaire, l'arrivée des gaz de schiste, l'avènement des énergies renouvelables, la montée en puissance des grands émergents. Quelles conséquences pour l'Europe, et pour les poids lourds du secteur?
Le boom des énergies renouvelables amène au premier plan des problèmes restés jusqu'ici marginaux. L'électricité d'origine éolienne, en particulier, a suscité récemment de nombreux débats, certains politiques, d'autres techniques. L'un des plus stimulants est lié à l'intermittence de la production, qui oblige à explorer des pistes innovantes, comme le stockage à grande échelle de l'électricité.
Les micro-algues sont au centre d'une petite révolution technologique. Leur culture ouvre sur la production de biocarburants, en réinventant aussi bien les procédés industriels que les modèles économiques. Aux Etats-Unis et en Europe, différents projets passent aujourd'hui des expérimentations à l'exploitation.
Le 4 février 2011, le Conseil européen a fixé à 2014 l'achèvement du marché intérieur de l'énergie. La libéralisation lancée au début des années 1990 a donné des résultats contestés. De nouvelles dimensions sont apparues, le changement climatique et la sécurité d'approvisionnement. Cette complexification des enjeux a conduit à une recomposition partielle de la politique énergétique, désormais érigée au rang de priorité de l'Union. Quelles en sont les grandes lignes?
Le secteur énergétique mondial va devoir relever trois défis majeurs: sécurité d'approvisionnement face à des besoins croissants, lutte contre le changement climatique, urbanisation massive. L'électricité jouera un rôle clé car elle peut s'appuyer sur des méthodes de production émettant peu de gaz à effet de serre. Les technologies existent. La réussite dépendra de la capacité des politiques publiques à encourager l'innovation.
Après Fukushima, le nucléaire se trouve une fois de plus sur la sellette. Au quotidien, les énergies fossiles s'avèrent pourtant beaucoup plus risquées: le tribut payé par les populations est beaucoup plus lourd, sans parler de leur contribution au réchauffement climatique. Si la décision prise par l'Allemagne de fermer ses centrales nucléaires fait des émules, que devons-nous craindre pour notre sécurité?
L'intelligence dans les réseaux est une réalité depuis longtemps. La nouveauté, c'est le besoin grandissant de flexibilité dans les systèmes électriques. Cela va remettre en cause les rôles respectifs des divers acteurs: fournisseurs d'électricité, régulateurs, industriels, gestionnaires de réseaux, clients.