Partout dans le monde, les méthodes de construction ont engagé une mutation accélérée vers davantage d’innovation et d’efficacité, qu’il s’agisse de la conception des bâtiments, des solutions constructives mises en œuvre, ou de la distribution et de la pose des matériaux de construction. Une des dimensions de cette révolution est l’efficacité énergétique des bâtiments. Les solutions d’isolation, en particulier, connaissent une vague d’innovation sans précédent.
Comment agir sur le changement climatique ? Le débat actuel se concentre sur la réduction de la consommation de carbone. Mais les instruments de politique économique disponibles aujourd'hui ne sont ni efficaces, ni réalistes. La taxe carbone et les permis d'émissions sont des systèmes coercitifs. Ils peuvent marcher… s'ils sont suffisamment contraignants. Or qui accepterait de subir un stalinisme vert? Plutôt la carotte que le bâton, donc. Dit autrement : il est temps d'exploiter la créativité de l'innovation financière pour faire œuvre utile.
Les engagements des Etats ne suffiront pas pour limiter le réchauffement à 2°C, et les contraintes juridiques sont faibles. Du point de vue des investisseurs, le fait principal est que la grande majorité des pays du monde viennent de marquer leur intention de faire plus contre le réchauffement climatique, c'est-à-dire d'augmenter le prix implicite futur des gaz à effet de serre, tout renforçant la crédibilité de cette augmentation et son caractère universel. Cette visibilité est la bienvenue, à un moment où apparaissent les signes d'un essoufflement de l'innovation en matière climatique.
« With the growing risks of assets becoming stranded by responses to climate change, it might seem necessary to ask whether not adjusting your investment strategy is wise, let alone affordable. » On retrouve ici tout le sens britannique de l'euphémisme, dans la bouche d'un personnage rompu à la diplomatie économique. Ces propos ont en effet été tenus en septembre dernier par le Prince Charles, se faisant le relais d'une vague d'interpellations de la communauté financière sur la thématique climatique (Ban Ki Moon, Leonardo Di Caprio, Al Gore…), et d'une interrogation désormais régulière au sein de la communauté financière elle-même. De quels risques et quels actifs s'agit-il? Au-delà de l’aspect médiatique, le fond du sujet mérite quelques explications.
La tenue de la COP21 fournit l'occasion de faire le point sur le développement du captage et stockage du CO2. L'Agence internationale de l'énergie s'attend à ce que cette technologie contribue pour 15 à 20% à l'effort mondial de réduction des émissions de CO2 nécessaire à la réalisation de l'objectif, affiché à Copenhague, de limitation à 2° Celsius du réchauffement climatique à l'horizon 2100. Cela nécessite la mise en place en 25 ans d'une industrie de taille comparable à celle de l'industrie pétrolière. Quelles sont les perspectives aujourd'hui?
Avec le Powerwall de Tesla, c'est la première fois qu'une solution de stockage électrique individuelle de masse fait son apparition. L'équation économique est-elle solide? Cette solution présente-t-elle réellement un intérêt écologique? Deux spécialistes en discutent.
Les limites avérées des efforts individuels, la difficulté de faire vivre des dynamiques collectives, font de la transition énergétique une gageure, dès lors qu'on l'approche par la consommation. Heureusement, des technologies changent la donne et permettent dès aujourd'hui de donner de l'intelligence à notre consommation. Mais quelle intelligence: celle des machines, celle des fournisseurs d'électricité, la nôtre? Et une intelligence au service de quel objectif?
Comme on l'a vu dans un article précédent, la figure du consom'acteur a ses limites : ce n'est pas en mobilisant la bonne volonté des individus (ou à l'inverse en les culpabilisant) que l'on modifie les grands équilibres énergétiques. Faut-il alors s'en remettre aux décisions technocratiques, ou aux solutions proposées par des entrepreneurs audacieux à la Elon Musk? S'il s'agit de favoriser un nouveau mode de vie, plus sobre, on peut aussi faire confiance à l'imagination sociale, aux dynamiques du partage et de la mutualisation.
Qui seront les acteurs de la transition énergétique? Si le monde industriel et les grands énergéticiens y auront bien sûr toute leur part, les consommateurs devront eux aussi jouer un rôle. Peuvent-ils vraiment faire la différence? Oui. Mais pas en mettant le chauffage à 17.
C'est un paradoxe: les Norvégiens, qui tirent leur richesse de leurs énormes réserves de pétrole, sont devenus en quelques années les premiers utilisateurs de véhicules électriques. Ceux-ci représentent 18% des immatriculations depuis le début de l’année 2015! La clé de cet essor sans équivalent ailleurs, ce sont des politiques d'incitations très convaincantes… si convaincantes, en fait, que leurs concepteurs ont été dépassés par le succès: le modèle devra nécessairement évoluer.
En février, Elon Musk prédisait que Tesla Motors allait réaliser ce qu'aucun constructeur automobile n'avait jamais fait, en atteignant une capitalisation boursière de 700 milliards de dollars en 2025. Pour mettre cela en perspective, Apple est devenue la société la plus cotée de l'histoire lorsqu'elle a atteint une valeur de marché de 700 milliards en novembre 2014. Et si l'on se réfère à l'industrie automobile, cette somme peut être comparée à la valeur des cinq plus grands constructeurs mondiaux. Ensemble, Volkswagen, BMW, Ford, Toyota et Honda ne pèsent que 522 milliards. Elon Musk est-il devenu fou? Ou a-t-il une stratégie secrète? Essayons de la décrypter.
L'éolien et le solaire prennent une place significative dans les mix électriques des pays développés. Comment ont-ils réussi leur percée? Les pays européens offrent différents modèles. Mais tous ces modèles ont leurs limites: la transition d'une économie de subvention à une logique de marché est une affaire complexe. Les énergies renouvelables seront-elles bientôt rentables?
ParisTech Review se passionne pour les économies alternatives, celles qui renversent les modèles et déplacent les concepts. Voici sept articles, publiés entre 2011 et aujourd'hui, qui présentent sept grandes tendances.
Dans le monde industriel, l'économie circulaire fait l'objet d'une attention de plus en plus vive. Certaines entreprises trouvent dans le recyclage l'opportunité de développer de nouvelles activités, d'autres cherchent dans l'éco-conception un moyen de reconstituer leurs marges, d'autres enfin y voient une occasion de repenser en profondeur leur organisation. L'image de marque n'est pas absente de ces préoccupations, mais l'économie circulaire est désormais un sujet industriel. Pour autant, beaucoup reste à faire pour la rendre pleinement opérationnelle. L'enjeu aujourd’hui est de l'amener à maturité.
Contre les coûts de production, la guerre fait rage dans les entreprises du monde entier. Certaines ont dans leur jeu un atout décisif : l'efficacité énergétique de leurs flottes de véhicules. Cette efficacité s'intègre de plus en plus dans la performance « augmentée » dont les firmes aiment se prévaloir auprès de leurs actionnaires, de leurs clients, de leurs fournisseurs, des analystes et des agences de notation. Certaines se sont lancées plus vite que d'autres dans cette chasse au gaspillage. Les Etats-Unis, un pays continent aux dimensions colossales, se prêtent particulièrement bien à l'exercice des économies d'échelle. De grands transporteurs, comme UPS ou FedEx, réalisent des prouesses, mais c'est surtout le distributeur Wal-Mart qui retient l'attention. Il a été désigné à plusieurs reprises par Barack Obama lui-même comme le modèle à suivre en matière de sobriété énergétique.
Saviez-vous qu'au Danemark, les déchetteries produisent 5% des besoins en électricité et 20% de la chaleur ? La fameuse mine urbaine est aujourd'hui au centre des attentions. Quel est son potentiel, quelles sont les techniques utilisées, quels modèles d'affaires peuvent se développer ?
L'économie de fonctionnalité consiste à vendre l'accès aux fonctions d'un bien, plutôt que le bien lui-même. Xerox ou Autolib en sont des modèles bien connus. Cette mutation considérable bouleverse trois domaines : calcul de la valeur, propriété et rapport au temps.
Demain les stations d'épuration des eaux usées urbaines seront bien plus que des usines de dépollution. Elles produiront de multiples ressources : de l’eau réutilisable pour les besoins humains, de l'énergie verte, du bioplastique ou des matières minérales. Pour faire entrer l’assainissement dans l'ère de l'éco-économie, les chercheurs associent biotechnologies, biochimie et microbiologie avec génie des procédés et mathématiques appliquées.
Rien ne va plus pour l'industrie photovoltaïque allemande. Dépassé par le boom des installations, le gouvernement a dû mettre un frein brutal aux subventions dont le coût menaçait d'exploser. Pris en tenailles entre la concurrence chinoise et la chute des prix des panneaux, plusieurs fleurons de cette jeune industrie sont au bord de la faillite. Après des années fastes, le secteur doit brutalement s'ajuster à des conditions nouvelles. Et s'adapter pour espérer rebondir.
Comment réduire les émissions de CO2? La modification en profondeur de nos modes de vie et de notre système technique représente certes une contrainte, mais c'est également une incitation à l'innovation, aussi bien via l'émergence de technologies en rupture qu'à travers de nouvelles organisations de la production et de la consommation.