Autolib', c'est une aventure un peu folle d'entrepreneurs. Une aventure initiée par Vincent Bolloré, qui a lancé son projet de batterie électrique il y a une quinzaine d'années et qui a vu dans l'appel d'offres lancé par le Syndicat Mixte Autolib', association de communes de la région parisienne, l'opportunité de démontrer la performance de sa batterie à grande échelle. Une fois gagné cet appel d'offres, il fallait relever le défi de la réalisation informatique de ce projet, et cela dans un délai extrêmement court: l'engagement était une réalisation en moins de 12 mois. Ce défi impossible, c'est une petite société nommée Polyconseil qui l'a relevé.
Avec la Model S, Tesla propose non seulement la meilleure voiture du monde, mais aussi un objet né de la Silicon Valley, à l'architecture plus proche d'un équipement électronique mobile que d'une automobile au sens classique. Que ce soit l'architecture électrique‚ l'architecture système‚ ou surtout la continuité de l'expérience utilisateur, tout est pensé dans un référentiel où les modèles sont les smartphones et les tablettes. Le résultat est une voiture qui puise son attractivité dans ses attributs propres‚ y compris ses performances mécaniques‚ et dans l'enchantement de l'expérience qu'elle promet, plus que dans une préférence technico-économique rationnelle. Electronique et automobile, le meilleur des deux mondes, en mieux! Cette performance doit beaucoup à la personnalité d'Elon Musk et à la culture de l'entreprise, qui a les qualités et les défauts d'une start-up. Cette culture survivra-t-elle au changement d'échelle?
Les constructeurs automobiles sont confrontés à quatre changements, qui vont modifier complètement l'expérience associée à l'automobile dans les années à venir. Ces quatre nouveautés, provenant de l'électronique grand public, sont la connectivité, l'intelligence artificielle, les capteurs et les interfaces homme-machine. Chacun de ces quatre facteurs de perturbation, pris séparément, est en soi une puissante vague d'innovation. Combinés, ils redéfinissent complètement le secteur.
Derrière les multiples affaires Uber qui défraient la chronique dans nombre de pays, on assiste à l'émergence d’une économie collaborative qui fascine, et parfois inquiète, d'autant plus que ses contours sont encore flous. Du point de vue de l'économiste, elle se laisse décrire comme une extension du domaine du marché. Des échanges qui relevaient jusqu'ici de l'économie informelle passent dans le domaine de l'économie formelle. Bonne nouvelle ? Oui. Mais cette transition rapide et incomplète pose de multiples problèmes.
L'émergence d’une économie collaborative se laisse décrire comme une extension du domaine du marché. Celle-ci a ses revers, désormais bien identifiés. La concurrence est plus forte, mais est-ce une concurrence loyale ? Et les places de marché qui organisent cette concurrence ne se retrouvent-elles pas en situation de monopole ?
La Chine s'est lancée elle aussi dans les drones civils légers. La prochaine étape consiste à investir dans la R&D pour développer des produits de référence. Avec en ligne de mire la fameuse «killer app», l'application à succès qui assurera le décollage définitif du secteur. Peng Zhongren, professeur à l'université Jiaotong de Shanghai, a suivi de près l'essor de la dronautique civile. Il décrypte les dynamiques d'une industrie tirée par des ruptures technologiques, mais aussi et surtout par l'invention de nouveaux usages.
C'est un paradoxe: les Norvégiens, qui tirent leur richesse de leurs énormes réserves de pétrole, sont devenus en quelques années les premiers utilisateurs de véhicules électriques. Ceux-ci représentent 18% des immatriculations depuis le début de l’année 2015! La clé de cet essor sans équivalent ailleurs, ce sont des politiques d'incitations très convaincantes… si convaincantes, en fait, que leurs concepteurs ont été dépassés par le succès: le modèle devra nécessairement évoluer.
En février, Elon Musk prédisait que Tesla Motors allait réaliser ce qu'aucun constructeur automobile n'avait jamais fait, en atteignant une capitalisation boursière de 700 milliards de dollars en 2025. Pour mettre cela en perspective, Apple est devenue la société la plus cotée de l'histoire lorsqu'elle a atteint une valeur de marché de 700 milliards en novembre 2014. Et si l'on se réfère à l'industrie automobile, cette somme peut être comparée à la valeur des cinq plus grands constructeurs mondiaux. Ensemble, Volkswagen, BMW, Ford, Toyota et Honda ne pèsent que 522 milliards. Elon Musk est-il devenu fou? Ou a-t-il une stratégie secrète? Essayons de la décrypter.
La prochaine révolution automobile sera la voiture sans chauffeur. Depuis sa naissance, l'industrie automobile a toujours représenté un vecteur décisif d'évolution technologique et de transformation sociétale. La voiture autonome, dont la généralisation de l'usage pourrait intervenir autour de 2030, promet à cet égard des changements considérables pour la vie quotidienne, l'environnement, la santé, l'économie et l’industrie. Le marché potentiel est déjà bien visible, mais les questions sont nombreuses.
Les constructeurs automobiles affrontent une équation ardue : dans un marché globalisé où ils peuvent fabriquer, acheter et vendre partout, comment faire les bons choix de localisation, c'est-à-dire se rapprocher des clients tout en restant étroitement connectés aux ressources, notamment aux ressources intellectuelles ? La réponse, c'est une nouvelle grammaire industrielle dont les briques clés sont la globalisation du sourcing, la désintégration des chaînes de valeur et la maximisation des avantages comparatifs. Le développement des méga-plateformes est au cœur de ce redéploiement, qui porte en germe une redéfinition de l'équation de compétitivité.
Le XXIe siècle, c'est entendu, sera le siècle des robots. Une sous-famille de ces machines fait tout particulièrement parler d'elle: les drones. Ces aéronefs pilotés à distance ont d'abord été développés dans un cadre militaire, mais les usages civils se multiplient. Cette évolution va de pair avec un changement radical des modèles d'affaires, marqué notamment par une forte baisse des prix et une multiplication des usages. Quelles sont aujourd'hui les perspectives?
L'Asie et les grands pays émergents sont engagés dans un impressionnant mouvement d'urbanisation et de modernisation de leurs infrastructures. S'ils mobilisent un savoir-faire international, ces grands projets sont pourtant bien différents de ceux menés en Europe ou aux Etats-Unis. Les processus de prise de décisions ne sont pas les mêmes et, plus fondamentalement, les usages et l'expérience de l'espace sur lesquels sont fondés ces projets varient sensiblement d'une culture à l'autre.
Plus de la moitié de l'humanité vit désormais en ville. La croissance de la population urbaine devrait se poursuivre pendant plusieurs décennies, avec une multiplication des villes de plus d'un million d’habitants. Dans les grands pays émergents, la question est déjà posée: le développement des classes moyennes et de l'automobile va-t-il paralyser les mégapoles qui émergent aujourd'hui? Les pays développés expérimentent de leur côté de nouvelles solutions. Comment conjurer le spectre de l'immobilité urbaine?
L'avènement des systèmes de transports intelligents présente des opportunités pour beaucoup d'acteurs, des géants du numérique aux pionniers de l'économie du partage en passant par les collectivités locales. Mais les investissements sont énormes et chacun a peur de payer pour les autres. Comment sortir de ce piège?
La voiture électrique a un avenir, mais lequel ? Plusieurs technologies sont en concurrence et les grands constructeurs ont opté pour des stratégies très différentes. Renault se distingue par le choix du tout-électrique. Béatrice Foucher, directrice du programme Véhicule électrique, nous en explique les raisons et donne le point de vue d'un industriel sur un paysage en pleine évolution.
Pour le transport ferroviaire, le changement climatique représente un défi très concret. Entre les vagues de chaleur qui déforment les rails et les inondations qui perturbent le trafic, les infrastructures sont mises à l'épreuve. Le confort des voyageurs pose lui aussi plus de problèmes. Comment anticiper, comment s'adapter ? Les grandes entreprises ferroviaires y réfléchissent depuis plusieurs années et des stratégies apparaissent, qui dessinent une action à court, moyen et long terme.
Aux Etats-Unis et au Japon comme en Europe, on ne retient souvent de l'industrie automobile que les difficultés des constructeurs. Mais c'est aussi un espace d'expérimentation et de renouveau technologique. Un espace dont la culture d'innovation est elle-même en plein renouveau.
Le drone introduit dans chaque phase de la vie sociale, économique ou militaire une dimension réservée jusqu'ici aux seuls satellites, mais avec une souplesse et une endurance incomparables. En termes d'intimité, mais aussi d'action à distance, il annonce une rupture dont il est impossible d’envisager toutes les conséquences. Le droit tente tant bien que mal d’encadrer cette extension sans fin des limites du possible.
Confrontée à une hausse des coûts du kérosène et à une pression toujours plus forte sur les émissions de gaz à effets de serre, l'industrie aéronautique mise aujourd’hui sur l'électrification des avions. C'est une petite révolution technologique, qui affecte aussi l'organisation des groupes aéronautiques. Mais au fait, de quoi s'agit-il précisément ?
La course à l'espace est de retour, mais cette fois ce sont les entrepreneurs qui prennent les devants. Le 31 mai, l'amerrissage réussi de la capsule Dragon, premier vaisseau privé à rejoindre la Station spatiale internationale, a été une étape marquante pour l'entrée des entreprises privées dans le domaine de l'exploration spatiale. Qui sont ces nouveaux venus ? Et auront-ils les moyens de réaliser leurs ambitions ?