L'usine du monde connaît aujourd'hui une vague de délocalisations internes. L'ouest du pays, où les salaires sont plus bas, est désormais desservi par des infrastructures de qualité. Certes, le guanxi et la corruption endémique compliquent la vie des entreprises. Mais il serait dommage d'ignorer ce nouvel eldorado.
Clextral est une entreprise de mécanique implantée à Firminy, près de Saint-Etienne. Elle ne compte que 275 salariés‚ dont 80 ingénieurs‚ mais vend ses machines dans 88 pays. Quel est son secret?
Les entreprises industrielles évoluent aujourd'hui dans un environnement concurrentiel très dur. Comment les firmes maintiennent-elles et développent-elles leurs avantages compétitifs? Quelle politique industrielle peut les y aider?
Imaginons la Terre en 2025: une planète numérique où tout est connecté. Mais des épidémies peuvent surgir n'importe où et se propager en quelques jours. Pour lutter contre les pandémies et le bioterrorisme, une agence mondiale a été créée, capable de répondre instantanément à n'importe quelle crise. Les risques sanitaires sont identifiés et contenus 24 heures sur 24. Partenaire en temps réel des services de santé dans le monde entier, cette agence traite des informations venues de partout. Elle a recours aux meilleurs spécialistes pour offrir la meilleure protection médicale instantanément, tout le temps, n'importe où dans le monde.
Entre les Chinois et les Français, les Allemands, les Américains, de nombreuses différences culturelles demeurent, qui ne sont pas toujours faciles à repérer et à comprendre. De là ces petites et grandes incompréhensions qui peuvent déstabiliser les interlocuteurs et rendre difficile le travail en commun. C'est l'autre face de la mondialisation: la multiplication des malentendus. Il n'est pourtant pas impossible de les lever.
Le monde est-il sorti de la crise? Les trajectoires divergentes des grands émergents, de l'Europe et des Etats-Unis rappellent qu'en dépit du puissant courant d'unification qui l'anime depuis une vingtaine d'années, en dépit aussi d'une interdépendance croissante, l'économie mondiale reste morcelée. Impossible, dans ces conditions, de tracer un tableau d'ensemble sans s'intéresser au jeu des différences entre les émergents et les autres, les Etats-Unis et l'Europe, et au sein même de l'Europe.
Délocalisations et automatisation affectent à présent les services, avec des conséquences sensibles sur l'emploi dans les pays développés. Même pour les activités intellectuelles de haut niveau, il existe un certain nombre de tâches qui sont codifiables et dont on peut automatiser les processus, exactement comme dans l'industrie. Elles sont livrables à distance ou automatisables. Tous les services, pour autant, ne sont pas délocalisables. Les territoires qui cherchent à définir leur stratégie de développement ou de reconversion ont donc tout intérêt à identifier et renforcer ces services qui constituent de solides avantages comparatifs.
L'automatisation et la robotisation des usines est une tendance lourde. Face à cette concurrence imprévue, la Chine s'interroge aujourd'hui sur sa capacité à tirer parti du faible coût de sa main d'œuvre et à rester l'usine du monde. Mais la messe n'est pas dite. Explication à partir d'un cas d’école : Hon Hai, le principal producteur de l'iPhone 6.
La croissance vigoureuse des économies africaines a démenti les pronostics pessimistes portés il y a quelques décennies, quand le continent croulait sous le poids de la dette. D'où vient la croissance africaine, quelles sont ses particularités, que manque-t-il encore à l'Afrique pour faire la course avec les grands émergents ?
La vague de la mondialisation qui a déferlé depuis trente ans est-elle en passe de refluer? Certains indicateurs suggèrent une tendance récente à la relocalisation des emplois industriels, ces jobs qualifiés et bien payés qui ont offert un socle social au développement des grands pays industrialisés. Le balancier des délocalisations serait-il reparti dans l'autre sens ? Les experts ne sont pas d'accord, sauf sur un point : les Etats-Unis seront le grand laboratoire de la relocalisation.
L'essor du commerce international a-t-il pris fin avec la crise ouverte en 2008 ? Pas si simple, répond le directeur général de l’OMC. Si des tensions protectionnistes peuvent apparaître ici ou là, la vraie question touche à la complexification des échanges, et aux limites structurelles de la méthode des cycles de négociations animés par les Etats.
En Chine, de nombreuses multinationales ont commencé à réduire leur nombre d'expatriés. Mais elles sont confrontées à une difficulté imprévue: attirer, former et retenir les cadres locaux, indispensables pour saisir les particularités du marché chinois. Faute de talents disponibles? Pas seulement.
L'économie mondiale est de plus en plus interconnectée: les entreprises les plus innovantes l'ont bien compris, et exploitent toute la puissance de ce réseau d'une dimension nouvelle.
Les consultants occidentaux n'ont qu'un nom à la bouche pour expliquer la pensée stratégique chinoise : Sun Zi, l'auteur du célèbre « Art de la guerre ». Mais quand on interroge le patron de Lenovo sur ses principes de management, Liu Chuanzi cite « Le Petit Livre rouge », et il n'est pas le seul parmi ses pairs. Simple politesse envers la figure tutélaire du régime ? Non : la pensée de Mao Zedong reste une référence marquante à Beijing comme à Shenzhen. Si l'on veut comprendre les tactiques et stratégies des acteurs d'aujourd'hui, il n'est pas inutile d'en réviser les concepts.
Peter Drucker rêvait de faire de l'entreprise une "communauté de production". Disparu en 2005, le pape du management aurait-il trouvé son successeur ? Avec "Les employés d'abord, les clients ensuite", Vineet Nayar pourrait passer pour un doux rêveur. Mais il dirige l'une des firmes indiennes les plus en vue et le magazine Fortune reconnaît dans ses méthodes managériales "les plus modernes au monde". Il était l'invité des Rencontres internationales du management 2011, organisées par ParisTech Alumni en partenariat avec Intermines.
Le guide Parker, le classement de Shanghai, les notes de Fitch ou Moody's sont aujourd'hui des références mondiales. En matière de gastronomie, la bible est le guide Michelin. Comment cette institution si française, éminemment locale dans son histoire et sa conception, a-t-elle pu s'imposer dans d'autres cultures ? L'exemple du Japon montre qu'à côté de qualités universelles, comme l'objectivité et l'indépendance, se joue aussi une rencontre interculturelle, qui seule permet une réelle appropriation du produit. Gwendal Poullennec, directeur du développement international du guide Michelin, a pu présenter son expérience lors d'une rencontre organisée le 1er décembre 2010 à l'École de Paris du management
C'est l'autre versant de la mondialisation: dans le siècle à venir nous devrons régulièrement affronter des crises de grande ampleur exigeant une réponse urgente et coordonnée. L'existence de puissantes institutions comme l'Organisation mondiale de la santé ne règle pas tout, et dans nombre de cas ces institutions n'existent pas. Se pose dès lors la question d'inventer de nouveaux modèles de gestion de crise. C'était précisément l'enjeu d'un passionnant séminaire organisé à HEC Paris en novembre dernier, à partir de la crise des cendres volcaniques qui a paralysé l'espace aérien européen en avril 2010.
L'affaire Wikileaks a fait la Une des journaux de la planète, attirant l'attention sur la nébuleuse mal connue des hackers et autres pirates du Web. Criminels ou justiciers, quels rapports entretiennent-ils avec les États et les grandes corporations ? Sont-ils hors système ou participent-ils à leur façon à la dynamique du capitalisme ? L'histoire de la piraterie permet de remettre en perspective les enjeux d'aujourd'hui. Le point avec Rodolphe Durand, professeur de stratégie à HEC Paris et coauteur de "L'Organisation pirate" (Le bord de l'eau, 2010).
Le groupe Rhodia a fait ses premiers pas en Chine il y a trente ans, au moment où ce pays entamait son stupéfiant virage vers l'économie de marché. Le chimiste de spécialité est devenu au fil du temps un observateur acéré des mutations de l'empire du Milieu. Jean-Pierre Clamadieu, le PDG de Rhodia, nous livre son diagnostic: aujourd'hui, les opportunités restent gigantesques mais les règles d'investissement se durcissent et l'accès aux ressources est un défi de chaque jour.
Pendant la majeure partie de ces cinq derniers siècles, la technologie était un jouet réservé aux pays occidentaux. Ceux-ci sont devenus riches à coup d'inventions, subjuguant du même coup le reste du monde. Aujourd'hui cet avantage pourrait basculer, au-delà de l'exception japonaise bien connue, vers une grande partie de l'Asie continentale.