La nouvelle ère de la production industrielle, qu'on nomme industrie 4.0, s'appuie sur des systèmes cyber-physiques. On voit déjà se profiler l'industrie 4.1, avec des consommateurs appelés à jouer un rôle de plus en plus grand dans la production.
Derrière les multiples affaires Uber qui défraient la chronique dans nombre de pays, on assiste à l'émergence d’une économie collaborative qui fascine, et parfois inquiète, d'autant plus que ses contours sont encore flous. Du point de vue de l'économiste, elle se laisse décrire comme une extension du domaine du marché. Des échanges qui relevaient jusqu'ici de l'économie informelle passent dans le domaine de l'économie formelle. Bonne nouvelle ? Oui. Mais cette transition rapide et incomplète pose de multiples problèmes.
L'émergence d’une économie collaborative se laisse décrire comme une extension du domaine du marché. Celle-ci a ses revers, désormais bien identifiés. La concurrence est plus forte, mais est-ce une concurrence loyale ? Et les places de marché qui organisent cette concurrence ne se retrouvent-elles pas en situation de monopole ?
Les limites avérées des efforts individuels, la difficulté de faire vivre des dynamiques collectives, font de la transition énergétique une gageure, dès lors qu'on l'approche par la consommation. Heureusement, des technologies changent la donne et permettent dès aujourd'hui de donner de l'intelligence à notre consommation. Mais quelle intelligence: celle des machines, celle des fournisseurs d'électricité, la nôtre? Et une intelligence au service de quel objectif?
Comme on l'a vu dans un article précédent, la figure du consom'acteur a ses limites : ce n'est pas en mobilisant la bonne volonté des individus (ou à l'inverse en les culpabilisant) que l'on modifie les grands équilibres énergétiques. Faut-il alors s'en remettre aux décisions technocratiques, ou aux solutions proposées par des entrepreneurs audacieux à la Elon Musk? S'il s'agit de favoriser un nouveau mode de vie, plus sobre, on peut aussi faire confiance à l'imagination sociale, aux dynamiques du partage et de la mutualisation.
La révolution des produits connectés conduira à cinq transformations majeures: le shopping connecté dans les magasins physiques, des remises commerciales parfaitement ciblées dans le B2B, l'optimisation de l'engagement du consommateur, des réductions drastiques dans la contrefaçon et l'élimination des déchets alimentaires.
Qui seront les acteurs de la transition énergétique? Si le monde industriel et les grands énergéticiens y auront bien sûr toute leur part, les consommateurs devront eux aussi jouer un rôle. Peuvent-ils vraiment faire la différence? Oui. Mais pas en mettant le chauffage à 17.
Face à l'évolution rapide des nouveaux supports numériques, le marketing traditionnel ne suffit plus. Suzie Reider, directrice générale de Google pour les solutions de branding, et Gopi Kallayil, évangéliste en chef de Google sur cette même question, mettent en évidence les six écueils les plus courants que les spécialistes du marketing se doivent d'éviter.
L'économie collaborative a le vent en poupe. Ses adeptes sont toujours plus nombreux, et le discours utopique porté par ses promoteurs est dans l'air du temps. Mais le modèle a son revers.
Un mythe, écrivait le philosophe britannique Alan Watts, est une image à travers laquelle nous essayons de donner un sens au monde. Les spécialistes du marketing en ont imaginé quelques-uns pour expliquer l'état actuel de leur profession, profondément perturbée par l'arrivée du numérique. Le plus répandu est sans doute la fiction selon laquelle les consommateurs ont pris le pouvoir.
Le groupe Hilton Worldwide, propriétaire de 4200 hôtels dans 90 pays, a longtemps examiné les profils de ses clients au cas par cas afin de déterminer qui présentait un profil Hilton et qui n'y correspondait pas. Après quoi les services marketing travaillaient sur la base de cette distinction, ciblant d'une certaine façon les clients de type Hampton Inn, sa gamme équivalente à nos Étap Hotel, et d'une autre façon ceux qui correspondaient au profil du Waldorf Astoria. Et puis un jour, le groupe a eu une véritable révélation : ce n'était pas la bonne segmentation.
Face à un consommateur qui peut se renseigner, se regrouper et donner publiquement son avis grâce aux médias électroniques et aux réseaux sociaux, les producteurs de biens et services devront quitter leur piédestal et entrer dans une logique de coproduction avec un client devenu pro-sommateur, intervenant à un degré inédit dans l'élaboration des biens et services de demain.
Un circuit court, c'est un mode de commercialisation qui se définit soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu'il n'y ait qu'un seul intermédiaire. Longtemps cantonné à quelques cercles militants, ce modèle alternatif est désormais sorti de la marginalité. Quelles sont ses perspectives et que peut-on en attendre?
On est aujourd'hui capable d'avoir en temps réel toutes sortes d'informations sur les besoins de chaque consommateur. Il est possible de les satisfaire avec des produits novateurs qui, n'étant ni seulement des biens ni seulement des services, peuvent être appelés des solutions. Autour de ces solutions s'inventent des modèles d'affaire originaux, et plus largement une économie nouvelle.
Dans les arcanes des services marketing, au cœur de l'industrie manufacturière, l'innovation apparaît aujourd'hui comme LA solution, ce qu'illustrent des succès parfois insolents dans un contexte pourtant délicat. Mais comment découvrir les opportunités nécessaires? Existe-t-il une recette pour les grandes entreprises? Une recette, non. Des méthodes, oui. Et de mauvaises stratégies, encore plus.
Pour la toute première fois, les ventes de tablettes ont baissé deux fois de suite au deuxième trimestre de cette année. Les analystes s'inquiètent de savoir si les fabricants de smartphones parviendront à préserver leurs marges, à l'heure où une certaine lassitude semble se dessiner chez les acheteurs potentiels.
L'obsolescence programmée n'a pas bonne presse : les uns dénoncent un crime contre l'environnement, les autres une filouterie. Un examen attentif montre toutefois que ce modèle industriel n'a pas que des inconvénients. On a même pu y voir, lors de la Grande Dépression, un remède miracle contre la crise !
Relations sociales, buzz, leadership, popularité, réputation… De loin, marketing et médias sociaux semblent parler la même langue. Mais la valeur ajoutée des réseaux sociaux est difficile à mesurer. Comment faire du marketing social un véritable vecteur de croissance ?
Au cours des dix dernières années la tendance du côté des commerçants a été de pister toujours plus les consommateurs et de recueillir leurs données personnelles afin d'anticiper leurs souhaits, au point qu'on finit par se demander quel choix est encore laissé aux clients. Mais de nouveaux outils de gestion de cette relation se dessinent, en rupture avec les pratiques en vogue. Les consommateurs vont-ils récupérer leur liberté? C'est le pari du d'un nouveau modèle: l'économie de l'intention.
En novembre dernier, lors du congrès du Parti communiste chinois, les dirigeants appelaient à un doublement du revenu moyen par habitant d'ici 2020, conférant ainsi à la consommation intérieure un rôle nouveau dans une économie traditionnellement dépendante des exportations. Ils mettaient aussi au défi les marques locales de rattraper leurs rivales étrangères.