Dans un monde où l’information, le capital et la main-d’œuvre ne sont plus limités ni par le temps, ni par la distance, presque tout a un impact sur presque tout. Les traditionnelles barrières à l’entrée disparaissent et des organisations qui opéraient jadis dans des univers séparés se heurtent à présent les unes aux autres, qu’elles soient en concurrence, coopèrent, ou les deux, dans des marchés reconfigurés. Entre transformation numérique et prise en compte de cette complexité, les modèles d’affaires et les cultures d’entreprise sont mis à rude épreuve. Individus et organisations n’ont pas simplement à gérer la technologie. Ils doivent maîtriser la complexité. Cela signifie d’être capable de prendre du recul et de considérer tous les composants critiques d’un système en constante évolution.
Comment agir sur le changement climatique ? Le débat actuel se concentre sur la réduction de la consommation de carbone. Mais les instruments de politique économique disponibles aujourd'hui ne sont ni efficaces, ni réalistes. La taxe carbone et les permis d'émissions sont des systèmes coercitifs. Ils peuvent marcher… s'ils sont suffisamment contraignants. Or qui accepterait de subir un stalinisme vert? Plutôt la carotte que le bâton, donc. Dit autrement : il est temps d'exploiter la créativité de l'innovation financière pour faire œuvre utile.
Les aspects légaux et réglementaires sont rarement cités lorsqu'on parle d'innovation. Ils jouent cependant un rôle majeur. L'analyse de l'environnement juridique est un enjeu clé dans le pilotage de l'innovation, qui permet à certaines entreprises de déployer des stratégies originales. Mais il y a des pièges.
Les entreprises redoutent désormais de se faire uberiser. Or, cette menace, annoncée depuis l'émergence du web il y a vingt ans, ne peut être considérée ni comme une nouveauté, ni comme une surprise. Pourquoi une telle impréparation? Simple refus de voir ou compréhension trop superficielle du phénomène numérique? Dans tous les cas, comprendre vraiment ce qui se joue n'a jamais été aussi urgent pour organiser la contre-attaque.
Un an après son introduction en bourse, les nouveaux investissements d'Alibaba ont déjà commencé à impacter la structure de l'entreprise. Le groupe a adopté une façon innovante d'exploiter les fonds qu'il a levés, en cessant de se définir comme une plateforme d'e-commerce pour devenir ce qu'il appelle désormais une infrastructure pour le commerce électronique.
Les engagements des Etats ne suffiront pas pour limiter le réchauffement à 2°C, et les contraintes juridiques sont faibles. Du point de vue des investisseurs, le fait principal est que la grande majorité des pays du monde viennent de marquer leur intention de faire plus contre le réchauffement climatique, c'est-à-dire d'augmenter le prix implicite futur des gaz à effet de serre, tout renforçant la crédibilité de cette augmentation et son caractère universel. Cette visibilité est la bienvenue, à un moment où apparaissent les signes d'un essoufflement de l'innovation en matière climatique.
Si BlackBerry représente à peine 1% des parts de marché du smartphone aujourd'hui, l'entreprise canadienne en contrôlait la moitié il y a quelques années. Comment un succès aussi éclatant peut-il se transformer en un échec aussi sévère? Les journalistes Jacquie McNish et Sean Silcoff donnent quelques réponses à cette question dans leur livre Losing the Signal: The Untold Story Behind the Extraordinary Rise and Spectacular Fall of BlackBerry. Americanus Reed, professeur de marketing à Wharton, s’entretient ici avec Jacquie McNish.
L'usine du monde connaît aujourd'hui une vague de délocalisations internes. L'ouest du pays, où les salaires sont plus bas, est désormais desservi par des infrastructures de qualité. Certes, le guanxi et la corruption endémique compliquent la vie des entreprises. Mais il serait dommage d'ignorer ce nouvel eldorado.
Qu'est-ce qui déclenche un projet d'innovation ? Si une littérature abondante existe sur le management et l'organisation de l'innovation, la question du moteur reste en suspens. Elle est pourtant capitale, si l'on considère que c'est l'avenir de la firme qui est en jeu. Mais qui doit imaginer cet avenir ? Est-ce aux équipes de R&D, au marketing, à la prospective de prendre l'initiative des projets ? À ces questions, il n'existe pas de réponse unique. Mais un ensemble de cas d'école permet de saisir trois modèles principaux.
La nouvelle ère de la production industrielle, qu'on nomme industrie 4.0, s'appuie sur des systèmes cyber-physiques. On voit déjà se profiler l'industrie 4.1, avec des consommateurs appelés à jouer un rôle de plus en plus grand dans la production.
« With the growing risks of assets becoming stranded by responses to climate change, it might seem necessary to ask whether not adjusting your investment strategy is wise, let alone affordable. » On retrouve ici tout le sens britannique de l'euphémisme, dans la bouche d'un personnage rompu à la diplomatie économique. Ces propos ont en effet été tenus en septembre dernier par le Prince Charles, se faisant le relais d'une vague d'interpellations de la communauté financière sur la thématique climatique (Ban Ki Moon, Leonardo Di Caprio, Al Gore…), et d'une interrogation désormais régulière au sein de la communauté financière elle-même. De quels risques et quels actifs s'agit-il? Au-delà de l’aspect médiatique, le fond du sujet mérite quelques explications.
Arduino est une plateforme et un fournisseur de cartes de prototypage électronique pour les imprimantes 3D, développées en open source. Dès le départ, la firme a été étroitement liée avec une vaste communauté d'utilisateurs et un écosystème de développeurs, qui ont fait d’elle le leader mondial dans son domaine. Son secret? Un management très différent.
Les entreprises qui réussissent ont un secret : la confiance. Celle qui facilite les relations managériales, autorise la prise de risque ou des décisions difficiles, celle aussi qui permet de développer les relations commerciales. Mais la confiance, cela ne se décrète pas. Comment la faire naître ? Au cœur de la confiance, il y a la reconnaissance. On peut y voir une question morale, mais c’est en réalité un enjeu managérial majeur, une clé de la performance pour les entreprises d’aujourd’hui.
Pour les industriels, les ressources continuent à représenter un énorme coût financier et de gestion. Un changement de perspective peut entraîner de véritables percées pour réduire la consommation des ressources.
L'Internet des objets est un réseau d'objets physiques connectés via l'Internet. C'est aussi une expression en vogue pour décrire un nouveau paysage technologique qui transforme la façon dont nous vivons et travaillons. Mais son potentiel est-il bien compris, et sommes-nous prêts pour cette nouvelle vague de la révolution industrielle?
Le recrutement et la gestion des carrières peuvent avoir un impact déterminant sur le destin d'une entreprise. Mais ces décisions sont entachées de nombreux biais. Aujourd'hui, les entreprises commencent à utiliser des analyses sophistiquées portant sur des données massives pour gérer les embauches, la rémunération et l'évaluation de la performance. La people analytics peut-elle vraiment améliorer les décisions? Cade Massey et Adam Grant, qui dirigent un programme de recherche sur le sujet, expliquent pourquoi cette méthode a le vent en poupe et ce qu'on peut en attendre.
La révolution des produits connectés conduira à cinq transformations majeures: le shopping connecté dans les magasins physiques, des remises commerciales parfaitement ciblées dans le B2B, l'optimisation de l'engagement du consommateur, des réductions drastiques dans la contrefaçon et l'élimination des déchets alimentaires.
Le commerce de détail omnicanal est en train de transformer ce pays de 50 millions de personnes. Les commerçants du reste du monde feraient bien d'y prêter attention, et de s'en inspirer.
Un mythe, écrivait le philosophe britannique Alan Watts, est une image à travers laquelle nous essayons de donner un sens au monde. Les spécialistes du marketing en ont imaginé quelques-uns pour expliquer l'état actuel de leur profession, profondément perturbée par l'arrivée du numérique. Le plus répandu est sans doute la fiction selon laquelle les consommateurs ont pris le pouvoir.
À mesure que le financement participatif se développe, il s'étend à de nouveaux domaines. L'un des plus prometteurs est l'immobilier commercial, où les grands acteurs s'intéressent peu aux projets de moins de 10 millions de dollars, qui ne sont pas rentables pour eux. Dan Miller, co-fondateur de Fundrise, explique que ces grands investisseurs ne sont pas en mesure de gérer des petits investissements: ce n'est pas leur métier. Cela ouvre des perspectives aux entreprises de crowdfunding.