Depuis que Blythe Masters a quitté JP Morgan Chase pour prendre les rênes de Digital Asset Holdings, la célèbre économiste et opératrice de marché a entamé une tournée de conférences pour parler de la blockchain. Le 2 juin 2015, elle déclarait que les applications financières blockchain se mesureront en milliers de milliards de dollars. Depuis cette annonce fracassante, les cabinets spécialisés reçoivent beaucoup d'appels qui tournent tous autour de la même question : comment la technologie blockchain pourrait-elle nous aider à prendre l'ascendant dans notre secteur? Il existe aujourd'hui une vive curiosité, mais aussi et surtout un véritable besoin de pédagogie sur le sujet des protocoles Bitcoin et Ethereum, ainsi que sur la technologie blockchain.
Partout dans le monde, les méthodes de construction ont engagé une mutation accélérée vers davantage d’innovation et d’efficacité, qu’il s’agisse de la conception des bâtiments, des solutions constructives mises en œuvre, ou de la distribution et de la pose des matériaux de construction. Une des dimensions de cette révolution est l’efficacité énergétique des bâtiments. Les solutions d’isolation, en particulier, connaissent une vague d’innovation sans précédent.
Pourquoi réglementer les FinTechs ? L’approche européenne consiste moins à brider ces startups qu’à leur ménager un accès au marché, en standardisant un certain nombre de spécifications techniques qui permettront à ces prestataires de services de paiement de se connecter aux systèmes d’informations des banques traditionnelles. Lesquelles ont du souci à se faire.
Dans un monde où l’information, le capital et la main-d’œuvre ne sont plus limités ni par le temps, ni par la distance, presque tout a un impact sur presque tout. Les traditionnelles barrières à l’entrée disparaissent et des organisations qui opéraient jadis dans des univers séparés se heurtent à présent les unes aux autres, qu’elles soient en concurrence, coopèrent, ou les deux, dans des marchés reconfigurés. Entre transformation numérique et prise en compte de cette complexité, les modèles d’affaires et les cultures d’entreprise sont mis à rude épreuve. Individus et organisations n’ont pas simplement à gérer la technologie. Ils doivent maîtriser la complexité. Cela signifie d’être capable de prendre du recul et de considérer tous les composants critiques d’un système en constante évolution.
Autolib', c'est une aventure un peu folle d'entrepreneurs. Une aventure initiée par Vincent Bolloré, qui a lancé son projet de batterie électrique il y a une quinzaine d'années et qui a vu dans l'appel d'offres lancé par le Syndicat Mixte Autolib', association de communes de la région parisienne, l'opportunité de démontrer la performance de sa batterie à grande échelle. Une fois gagné cet appel d'offres, il fallait relever le défi de la réalisation informatique de ce projet, et cela dans un délai extrêmement court: l'engagement était une réalisation en moins de 12 mois. Ce défi impossible, c'est une petite société nommée Polyconseil qui l'a relevé.
Le US Federal Bureau of Investigation a demandé à Apple de débloquer un iPhone utilisé par un terroriste, déclenchant un débat qui retentit sur toute la planète. Le FBI invoque la sûreté nationale, les industriels craignent de créer un précédent qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour la confidentialité et la sécurité des consommateurs, avec des répercussions négatives pour les entreprises. Juridiquement, le FBI avance sur un terrain incertain et certains experts considèrent que l'agence devrait se donner davantage de moyens, avec l'aval du Congrès, pour être en mesure de faire face à ce type d'obstacles technologiques.
L'agriculture et l'alimentation entrent à leur tour dans l'économie de plateforme, et sautent les étapes. Le développement rapide des interfaces numériques ne se limite pas à une mise en contact entre l'offre et la demande. À côté des places de marché, des plateformes collaboratives ont fait leur apparition, les unes dédiées au financement, d'autres aux échanges de services. Les professionnels réinventent d'anciennes formes de solidarité et s'essaient à de nouvelles activités. Enfin, les particuliers entrent dans le jeu, bouleversant les usages et récrivant les codes.
Comment agir sur le changement climatique ? Le débat actuel se concentre sur la réduction de la consommation de carbone. Mais les instruments de politique économique disponibles aujourd'hui ne sont ni efficaces, ni réalistes. La taxe carbone et les permis d'émissions sont des systèmes coercitifs. Ils peuvent marcher… s'ils sont suffisamment contraignants. Or qui accepterait de subir un stalinisme vert? Plutôt la carotte que le bâton, donc. Dit autrement : il est temps d'exploiter la créativité de l'innovation financière pour faire œuvre utile.
Les aspects légaux et réglementaires sont rarement cités lorsqu'on parle d'innovation. Ils jouent cependant un rôle majeur. L'analyse de l'environnement juridique est un enjeu clé dans le pilotage de l'innovation, qui permet à certaines entreprises de déployer des stratégies originales. Mais il y a des pièges.
Les entreprises redoutent désormais de se faire uberiser. Or, cette menace, annoncée depuis l'émergence du web il y a vingt ans, ne peut être considérée ni comme une nouveauté, ni comme une surprise. Pourquoi une telle impréparation? Simple refus de voir ou compréhension trop superficielle du phénomène numérique? Dans tous les cas, comprendre vraiment ce qui se joue n'a jamais été aussi urgent pour organiser la contre-attaque.
Un an après son introduction en bourse, les nouveaux investissements d'Alibaba ont déjà commencé à impacter la structure de l'entreprise. Le groupe a adopté une façon innovante d'exploiter les fonds qu'il a levés, en cessant de se définir comme une plateforme d'e-commerce pour devenir ce qu'il appelle désormais une infrastructure pour le commerce électronique.
Les engagements des Etats ne suffiront pas pour limiter le réchauffement à 2°C, et les contraintes juridiques sont faibles. Du point de vue des investisseurs, le fait principal est que la grande majorité des pays du monde viennent de marquer leur intention de faire plus contre le réchauffement climatique, c'est-à-dire d'augmenter le prix implicite futur des gaz à effet de serre, tout renforçant la crédibilité de cette augmentation et son caractère universel. Cette visibilité est la bienvenue, à un moment où apparaissent les signes d'un essoufflement de l'innovation en matière climatique.
Le 12 décembre 2015, après deux semaines de négociations laborieuses, les représentants de 195 pays ont adopté l'accord de Paris qui remplacera le protocole de Kyoto après 2020. Cet accord juridiquement contraignant est une réponse rationnelle de l'humanité à la menace qui pèse sur notre destin commun. La vision et la détermination de l'accord montrent qu'il est véritablement historique. Mais la route est encore longue et la coopération internationale, plus que jamais nécessaire face au risque de conflits climatiques, reste difficile.
Si BlackBerry représente à peine 1% des parts de marché du smartphone aujourd'hui, l'entreprise canadienne en contrôlait la moitié il y a quelques années. Comment un succès aussi éclatant peut-il se transformer en un échec aussi sévère? Les journalistes Jacquie McNish et Sean Silcoff donnent quelques réponses à cette question dans leur livre Losing the Signal: The Untold Story Behind the Extraordinary Rise and Spectacular Fall of BlackBerry. Americanus Reed, professeur de marketing à Wharton, s’entretient ici avec Jacquie McNish.
L'usine du monde connaît aujourd'hui une vague de délocalisations internes. L'ouest du pays, où les salaires sont plus bas, est désormais desservi par des infrastructures de qualité. Certes, le guanxi et la corruption endémique compliquent la vie des entreprises. Mais il serait dommage d'ignorer ce nouvel eldorado.
Qu'est-ce qui déclenche un projet d'innovation ? Si une littérature abondante existe sur le management et l'organisation de l'innovation, la question du moteur reste en suspens. Elle est pourtant capitale, si l'on considère que c'est l'avenir de la firme qui est en jeu. Mais qui doit imaginer cet avenir ? Est-ce aux équipes de R&D, au marketing, à la prospective de prendre l'initiative des projets ? À ces questions, il n'existe pas de réponse unique. Mais un ensemble de cas d'école permet de saisir trois modèles principaux.
La nouvelle ère de la production industrielle, qu'on nomme industrie 4.0, s'appuie sur des systèmes cyber-physiques. On voit déjà se profiler l'industrie 4.1, avec des consommateurs appelés à jouer un rôle de plus en plus grand dans la production.
« With the growing risks of assets becoming stranded by responses to climate change, it might seem necessary to ask whether not adjusting your investment strategy is wise, let alone affordable. » On retrouve ici tout le sens britannique de l'euphémisme, dans la bouche d'un personnage rompu à la diplomatie économique. Ces propos ont en effet été tenus en septembre dernier par le Prince Charles, se faisant le relais d'une vague d'interpellations de la communauté financière sur la thématique climatique (Ban Ki Moon, Leonardo Di Caprio, Al Gore…), et d'une interrogation désormais régulière au sein de la communauté financière elle-même. De quels risques et quels actifs s'agit-il? Au-delà de l’aspect médiatique, le fond du sujet mérite quelques explications.
Clextral est une entreprise de mécanique implantée à Firminy, près de Saint-Etienne. Elle ne compte que 275 salariés‚ dont 80 ingénieurs‚ mais vend ses machines dans 88 pays. Quel est son secret?
La tenue de la COP21 fournit l'occasion de faire le point sur le développement du captage et stockage du CO2. L'Agence internationale de l'énergie s'attend à ce que cette technologie contribue pour 15 à 20% à l'effort mondial de réduction des émissions de CO2 nécessaire à la réalisation de l'objectif, affiché à Copenhague, de limitation à 2° Celsius du réchauffement climatique à l'horizon 2100. Cela nécessite la mise en place en 25 ans d'une industrie de taille comparable à celle de l'industrie pétrolière. Quelles sont les perspectives aujourd'hui?